Dico Sans Queue ni Tête

E COMME ERREUR

Avec le GPS on aurait pu croire que le temps des errements était révolu, qu’il était facile de ne pas se perdre en chemin et qu’Ulysse, de nos jours, se serait épargné bien des vicissitudes sur le chemin de son retour en Ithaque pour retrouver Médor, son berger grec. Déçus, nous constatons que l’erreur est et demeure. S’il n’y en a qu’un, je serai celui-là et vais m’y attaquer.  Si je me trompe, je brandis le droit à l’erreur pour écoper de votre indulgence qui a intérêt à ne pas être épuisée ; le risque est faible tant je sais que vous la gardez pleine et entière à l’usage de vos propres erreurs. Leur absence, de notoriété publique, en garantit l’intégrité pour encore un moment, je veux en profiter.

L’erreur n’a jamais été autant à la mode et il est normal que je profite de l’effet.

Elle n’échappe à personne et comme toujours le philosophe s’en est emparé avec délectation. Spécialiste, il était particulièrement qualifié. On ne s’étonnera pas qu’il en ait dit de grosses. Il lui suffisait, dans l’antiquité, de les proférer avec un grand sérieux et la voix dans une tonalité de basse profonde, pour que ce qu’il en pensait nous soit parvenu. Pour Platon et Aristote, l’erreur consiste à unir dans une synthèse ce qui ne peut être uni. Descartes a cru à la valeur de l’évidence qui reste subjective. Spinoza pensait que l’erreur est aussi nécessaire que la vérité. Il en résulte une situation assez embrouillée sur ses rapports avec l’intelligence admirable de l’homme qui ne cesse d’en commettre et dont il se remet mal.

La comparaison avec les autres espèces prisonnières du même espace, aurait dû instruire l’homme. Ne s’étant pas donné le droit à l’erreur sous peine de mort définitive, elles s’en abstiennent. Les seules connues dans la gente animale, lui sont imputables. Pour apporter une précision à ceux qui n’auraient aucun doute sur leur supériorité par rapport à la fourmi domestique et au grillon du foyer, je les édifie de quelques exemples :

-       aucune vache d’origine végétarienne confirmée n’aurait eu l’idée d’ingérer de la poudre de viande avariée ;

-       un âne, même bâté, ne fera jamais la sottise de sauter une jument selle français pour faire un mulet laid, têtu et stérile ;

-       jamais un orque ne verra dans une tendre dauphine autre chose qu’une chair bonne à croquer ;

-       une poule faisane ne succombera jamais au cocorico d’un coq de basse cour et, lui-même, n’en saurait pas quoi faire ;

-       et, si un vieux sanglier succombe aux charmes d’une truie toute rose, c’est parce qu’il a la vue basse et qu’entre cousin et cousine la licence est permise.

Pour finir de vous convaincre, jamais motu proprio des sardines ne se mettront dans une boîte en fer blanc, un bœuf se daubera de lui-même, un taureau ne combattra dans l’arène, un lion ne se mettra en cage et une grenouille ne se baignera dans un bénitier.

Cette énumération non exhaustive sera complétée dans une encyclopédie en cours. Elle confirmera aux âmes simples, désempêtrées de théories fumeuses sur la transcendance, la perfection de la raison pure, la profondeur de son entendement que l’homme est, avant tout, une fabrique d’erreurs à répétition dont je me réjouis de vous faire partager la folle gaieté.

Avant de commencer, un point d’histoire : les droits de l'homme appartiennent depuis un certain temps aux droits fondamentaux. Et, ceux de la femme, où sont-ils ? Se récrient des courroucées. Son exclusion résulte de la terrible ERREUR d’Ève, qui a croqué la pomme malgré l’interdiction formelle du maître des cieux et du verger. Ce fut la première d’une liste que je suis obligé d’abréger, le droit à l’erreur, encourageant la pléthore par un perpétuel recommencement.

La santé, souci permanent de 102% des français est, par son média obligatoire, la médecine, la source d’erreurs la plus redoutée. Le droit à la santé n’est en effet, malheureusement pas dépourvu d’effets secondaires. L’erreur de diagnostic est la plus courante. Le cas est relativement rare car elle engage la responsabilité médicale. Elle s’abrite, quand elle peut, derrière une erreur du matériel, mis à mal par un personnel incompétent.

Ce type d’erreur se règle généralement à l’amiable, grâce à la générosité du Sou médical stimulé par des cotisations élevées. Elle permet de payer les honoraires de l’avocat spécialisé dans l‘erreur médicale.

Elle peut dégénérer malgré les progrès de la réanimation, en erreur fatale. Je laisse à la presse sérieuse le soin de vous en avertir, de trahir le secret de l’instruction et de se régaler de la douleur de la famille. Une précision, si l’erreur est impardonnable, elle était facilement évitable.

L’erreur judiciaire appartient à la même redoutable fratrie des erreurs d’appréciation. Elle termine la cascade d’erreurs en tous les genres qui, depuis l’audition de faux témoins, de mythomanes déjà condamnés pour dénonciation calomnieuse, d’aveux obtenus sous la torture, s’est poursuivie par une instruction à charge bâclée par les erreurs de jeunesse d’un néophyte juste échappé de l’école de la magistrature et a abouti à un procès d’assises mené dans la plus grande confusion par une présidente manifestement dépassée par la perspective d’une promotion flatteuse. Le jury, lui, rempli de sourds, d’aveugles et de muets s’était rangé à l’unanimité, sans rien comprendre, aux conclusions du réquisitoire du procureur. Brave homme, il était tout content de pouvoir envoyer un innocent en prison perpétuelle, l’assurant ainsi d’un vivre et d’un couvert décents, au chaud et au frais de la république, seul moyen de garantir à ce miséreux sans le sou, sans famille, sans logis, une fin de vie digne et heureuse.

Avant d’en arriver aux erreurs de poids qui ont engagé l’avenir pour le pire, je vais expédier quelques erreurs faciles à corriger.

- l’erreur d’aiguillage en est l’archétype. Elle est souvent requalifiée par le conseil de discipline en faute d’inattention. Elle flétrit le pauvre aiguilleur d’un blâme que son syndicat dénonce avec force dans un communiqué vengeur et un préavis de grève de 8 jours comme une atteinte insupportable à l’honneur de la profession qui a eu une attitude exemplaire, on devrait s’en rappeler, lors de la bataille du rail ;

- l’erreur d’inattention arrive vite, sans prévenir, surtout chez l’étourdi(e). Parfois amusantes, elles peuvent ne faire rire personne. Pour que vous les évitiez, je rappelle qu’il ne faut pas :

-       mettre les pieds dans le plat ;

-       tirer le diable par la queue ;

-       mettre la charrue avant le tracteur ;

-       jeter le bébé avec l’eau du bain (un grand classique qui fait toujours peur) ;

-       mettre de l’essence dans le diesel.

- l’erreur de tir, fréquente en temps de guerre ou lors d’opérations de paix. Elle fait tomber au mauvais endroit : école, hôpital, ambulance, rassemblement de veuves et d’orphelins, un obus, chargé à ras le bord, d’un produit dangereux. L’erreur de tir n’est, pour l’état major des armées, ni une faute de frappe ni une bavure mais l’accident trop prévisible provoqué par la présence importune de civils à un endroit où il aurait mieux fallu qu’ils ne fussent pas, en temps de guerre ou durant une paix suspendue ;

- La célèbre erreur de calcul qui avait fait craindre pendant 6 mois la collision inévitable de la terre avec une météorite plus grosse qu’elle, est encore dans toutes les mémoires, la panique avait été évitée de justesse à l’endroit précis du choc ;

- L’erreur d’affichage n’est pas toujours tragique et celle qui fait inverser les gagnants du tiercé un dimanche à Auteuil n’affecte que ceux qui se crurent riches quelques minutes avant que la photo du finish ne rétablisse l’ordre exact d’arrivée ;

- L’erreur de casting reste confinée à un public de cinéphiles. Par exemple, j’aurais vu volontiers Louis Jourdan à la place de Michel Simon, dont je ne conteste pas l’immense talent, dans la Poison de Sacha Guitry. Il eut donné à Pauline Carton une réplique qui aurait transformé le film en une comédie légère à la Capra dont on parlerait encore avec émotion. Avec de telles erreurs, il était impossible que les studios de Billancourt puissent prétendre détrôner Hollywood, alors que le cinéma français en avait le talent.

L’erreur, comme la peur, est une variable à multiples inconnues et sa valeur relative a été établie sans ambiguïté par Pascal en 1670 (Vérité en deçà, etc.). Toutes les erreurs ne sont pas bonnes à commettre et nous allons maintenant entrer dans le domaine des erreurs qui ne s’oublient jamais : celles qui engagent l’avenir. Elles sautent d’un individu à la multitude. Je sais que la mode actuelle est de dire qu’un mort ici en vaut 1000 là, même si un escargot décervelé comprendrait qu’il n’en est rien. De la même façon, il y a l’erreur à l’unité, qui peut aller jusqu’à la fatalité et l’erreur illimitée qui engage le présent, le futur et la vie de millions. Les plus célèbres sont les erreurs politiques et historiques. La plupart du temps elles se confondent. On a l’erreur politico-historique, au hasard, je citerai : la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Chirac, la révocation de l’Édit de Nantes par le roi absolu, le refus par le Comte de Chambord du drapeau tricolore, le retour de la France dans l’Otan, le refus de Delors de se présenter à la présidentielle, la nomination d’un espion de l’Est au poste de ministre des armées françaises.

Les erreurs historico-politiques ont des conséquences graves puisque mortelles. La St Barthélémy en est la caricature. Bonaparte, même devenu Napoléon Ier et, malgré quelques succès durables, comme le code Napoléon, a collectionné les erreurs au point d’avoir du mal à les faire passer : la campagne d’Égypte et sa débâcle finale, Trafalgar, la guerre d’Espagne, la campagne de Russie,  Waterloo. Les erreurs de notre haut état major méritent une place à part. Elles ne se comptent plus depuis Crécy, Azincourt (10.000 morts en 3 heures de bataille), l’aventure mexicaine, Sedan, le sabordage de la flotte à Toulon, Dien-Bien-Phu, etc., etc. Ses erreurs de stratégie et de tactique sont un sujet d’étude et un objet d’étonnement pour toutes les académies militaires étrangères.

Toutes ces belles erreurs politico-historico-politiques sont répertoriées, analysées, disséquées et leur connaissance approfondie ne devrait laisser aucune chance qu’elles se renouvellent. La bêtise humaine veillant, et ne se laissant circonvenir par aucune bonne raison, on sait, malgré tous les progrès, que l’erreur ne cessera jamais sa coupable activité. Surtout s’il s’en défend, comme  ce prétentieux, superbe de morgue et de connerie, que vous avez certainement croisé et qui proclame : « Moi, monsieur, je ne fais jamais d’erreur ». Il s’agit, en général, d’un quelconque qui se prépare à une carrière politique de haut niveau après son passage à l’ENA. On y apprend, dit-on, à se persuader qu’on ne peut en faire.

Iconoclaste par obligation éditoriale, je vais traiter de deux erreurs non répertoriées mais dont les conséquences se feront toujours sentir.

La plus ancienne fut commise par Marc-Aurèle et Franco-Maria Ricci, dans sa présentation du tome I de ses admirables Annales de l’Art, consacré aux 5 premiers siècles nous la décrit avec tristesse et nostalgie.  Je vous livre son passage et vous invite à le méditer : « Renouvier publia en 1876 une œuvre qui aurait mérité plus d’audience qu’elle n’en obtint, sous le titre un peu sibyllin d’Uchronie (l’Utopie dans l’histoire), Esquisse historique apocryphe du développement de la civilisation européenne tel qu’il n’a pas été, tel qu’il aurait pu être. C’était l’histoire imaginaire de la façon dont aurait pu se développer la civilisation européenne si l’Empire romain ne s’était pas effondré. Prenant comme point de départ la date de 175 (date également adoptée par Gibbon dans son Décline and Fall of the Roman Empire, et ce n’est pas un hasard), Renouvier imaginait que le sage empereur Marc Aurèle - celui-là même qui ferme ce volume de sa main protectrice et bénissante - avait alors renié son abominable fils Commode pour adopter le génial Avidius Cassius. Il s’ensuivait une enthousiasmante série de réformes que nous appellerions aujourd’hui démocratiques; le christianisme, loin de prévaloir, restait une des nombreuses religions minoritaires; l’Empire se régénérait et résistait aux assauts des Barbares. Bref, tout allait si bien qu’au XVIe siècle d.O. (« des Olympiades », correspondant au VIIIè siècle de notre ère) l’Europe se trouvait dans un état de civilisation supérieur à celui qu’elle connaît aujourd’hui, si déplorable encore sous tant d’aspects. Nous nous serions épargné, en somme, un bon millénaire de Moyen Age et de guerres d’hégémonie. Cette fable positiviste, aussi stimulante que paradoxale, m’est revenue souvent en mémoire alors que je rassemblais et sélectionnais les matériaux destinés à constituer ce volume; et je m’attristais comme si j’avais dû mettre en montre, dans un magasin, les misérables restes d’un épouvantable naufrage. Si le peu qui nous reste est si beau, quel aura été l’immense patrimoine que nous avons perdu ? ».

La  deuxième erreur irréparable arriva en 1492, quand Colomb découvrit l’Amérique. Imaginons ce que cette erreur de navigation eût épargné au monde si cette terre était restée incognita.

Tous les indiens continueraient de se promener dans leurs beaux paysages vierges. Ils couleraient, au Nord, au-dessus du Rio Grande, des jours paisibles, déambulant sur le dos de bisons domestiques, au milieu des immenses troupeaux qui brouteraient les plaines du Far West, fumant leur calumet en paix avec personne pour écrire le Dernier des Mohicans.

Au Sud, les glorieuses civilisations Inca, Aztèque, Maya auraient continué de briller et d’enrichir le patrimoine de l’humanité.  Les conservateurs n’auraient pas eu à piller les tombes pour meubler d’or et de poteries les vitrines des musées de Mexico et de Bogota. Nous aurions échappé au trafic de l’ébène, à la civilisation du rendement, de la chaîne, de l’argent, de la bonne conscience, du Coca-cola, du hamburger, de la bombe, à Guantanamo, aux subprimes, à la contagion, à l’effondrement.

Sans l’Amérique chacun serait resté chez lui y travailler. L’Europe se serait unie depuis longtemps, on n’aurait jamais pensé à s’y faire la guerre, Napoléon se serait contenté d’aller où on voulait de lui, Lafayette aurait fait la Révolution française sans s’occuper de celle des autres, etc.

Imaginer l’absence de cette découverte avec une Europe moderne dès le Moyen-âge fait rêver, éploré. On volerait déjà à la vitesse de la lumière. Plus d’Amérique pour dominer, empoisonner la terre, faire la guerre et le monde à son image : obèse, orgueilleuse, insatiable, peureuse, aveugle, sourde et n’entendant qu’elle-même. Tous les grands penseurs, les grands savants, les grands artistes seraient restés chez eux pour s’y exprimer librement, facilement sans craindre le bûcher, l’autodafé, l’inquisition, la bastille, sans croire les ignorants, les illuminés, les hallucinés.

Vous ne vous attendiez pas à ce que je déniche deux erreurs de ce calibre. Avouez. Vous n’en aviez jamais entendu parler, simplement parce qu’elles sont de celles dont on ne parle pas : veritas non gratas. Il faut être particulièrement dévergondé pour oser s’y attaquer, ne craindre ni les représailles des agences de voyage transatlantiques, ni la furie de la curie. Je m’excuse seulement auprès des quelques uns que j’ai pu ébranler en m’attaquant aux fondations de croyances ancestrales qu’ils croyaient bâties sur un vrai granit de la Bretagne profonde. La vérité est intransigeante et, serviteur respectueux, je me force à m’incliner, dussiez-vous en souffrir.

Pour alléger l’ambiance, devenue pesante, je vais m’essayer à la badinerie, en répondant à une question prise au hasard : «Quelle est la plus grosse erreur jamais commise et la plus petite ? »

La plus grosse est, par définition, l’erreur astronomique. On la doit à Urbain VIII qui laissa condamner Galilée en 1633 par les juges de l’Inquisition. Grâce à sa lunette, il avait mis de l’ordre dans le ciel, montré comment les astres tournaient rond. Tout cela n’était pas du goût des pères de l’église qui ne croyaient que ce qu’ils lisaient dans la bible. Sous la menace d’une fin fumante, il abjura tout ce qu’ils voulaient, à 70 ans et à genoux. A la décharge de ce pape, qui, par ailleurs laissa un bon souvenir de poète, d’esthète et d’une grande vertu théologique et théocratique, il faut rappeler que l’infaillibilité pontificale n’avait pas été établie. Il travaillait donc comme tout un chacun avec les moyens du bord et sous l’inspiration du moment. Il ne pouvant se prévaloir de l’assistance du Saint Esprit réputé le plus intelligent de la Trinité. Ce n’est qu’en 1870 que le concile de Rome établit de façon irréfutable que le pape ne pouvait se tromper dans l’exercice de sa fonction. Une lecture entre les lignes de la charte fondamentale ne laissait aucun doute. L’année est charnière dans l’histoire du catholicisme. Avant, on a 18 siècles d’erreurs de jugement, d’appréciation, fatales pour les hérétiques, les convertis récalcitrants, les athées militants. 18 siècles de guerres de religion, de schismes, d’anathèmes, de controverses, d’excommunications réciproques, de croisades. 18 siècles d’obscurantisme à vendre des indulgences, faire commerce avec les reliques, à faire des rois, à défaire des mariages, à couronner des empereurs, à commander des guerres pontificales, à enrichir le musée du Vatican et à construire des cathédrales, des basiliques, à occuper Michel-Ange, Rafael, le Bernin, consorts et compagnie et accaparer le marbre de Carrare. Après 1870, devenue infaillible, l’autorité papale prit une autre dimension, et opéra un changement radical, le St Esprit pouvant donner pleinement sa mesure. L’Église devint enfin ce qu’elle n’aurait jamais du perdre de vue. Le temps des erreurs était terminé. La répartition du travail est devenue la suivante : le pape propose et la décision collégiale se fait au plus haut des cieux. Son rayonnement aurait atteint le zénith si l’erreur astronomique de 1633 avait pu être effacée. Malheureusement, elle reste ancrée dans les mémoires et, malgré les efforts méritoires de quelques jésuites qui brillèrent en astronomie et de l’abbé Simon en astrophysique, ils ne réussirent jamais à convaincre ceux qui doutent que l’Église a une vision très claire du ciel.

La plus petite est l’erreur de virgule sur le « e » muet. Qu’il soit aigu ou grave, l’accent change peu le sens et le son. Les uns l’inversent, beaucoup l’oublient. La faute d’orthographe est légère, l’erreur pardonnable.

 

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25/03/2013
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